Vikram Nijhawan : The Audacity of Uhuru

Vikram Nijhawan

My grandfather and Obama’s father helped to establish democracy in Kenya — then it turned on them

Vikram Nijhawan

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Inderjeet Singh Bhoi a été conseiller juridique du CRDI de 1974 à 1982, sous la présidence de David Hopper, puis d’Ivan Head. Le petit-fils de Bhoi et le fils de Tavinder Nijhawan, Vikram Nijhawan, a écrit et présenté cet article dans le cadre d’un cours de magazine qu’il a suivi au cours du dernier semestre, alors qu’il était étudiant à la Graduate School of Journalism de l’Université Columbia.

Comme ses grands-parents l’avaient fait des décennies plus tôt, Vikram s’est installé à New York pour étudier dans cette école réputée, et a même séjourné dans la résidence International House sur Riverside Drive, où ses grands-parents ont également vécu en 1962, alors qu’ils étaient jeunes mariés. Ce récit ne porte pas sur le rôle de M. Bhoi au CRDI, mais plutôt sur les grandes lignes de sa vie professionnelle et sur la façon dont le moment historique qu’il a vécu et contribué à façonner – les débuts de l’indépendance du Kenya – a changé sa vision politique plus tard dans la vie, tout en reliant son histoire à celle d’un autre contemporain célèbre, Barack Obama père. En racontant l’histoire professionnelle de son grand-père, Vikram a aimé boucler la boucle de l’histoire transcontinentale de sa famille.

La mission principale du CRDI – financer et appuyer la recherche locale dans les pays en développement afin de contribuer à l’amélioration de la vie de leurs citoyens – était intimement familière à Inder Bhoi. En tant que membre d’une prospère diaspora au Kenya, il a participé directement à l’établissement des fondations d’un pays postcolonial, dans le but d’en faire une nation prospère et stable – une nation qui pourrait jouir des privilèges de son nouveau statut d’État et de son appartenance à un ordre intentionnel plus large qui soutiendrait sa vision nationale florissante.

En tant que vice-ministre des affaires étrangères du Kenya, sous la présidence de Jomo Kenyatta, Bhoi fait entrer le Kenya dans ce système multilatéral émergent. Avec son rôle politique et muni d’une formation juridique des réputées écoles de droit du King’s College et des affaires internationales de l’université Columbia, il mène les négociations de nouveaux traités entre le Kenya et d’autres pays. En tant que délégué permanent du pays aux Nations unies, il représente le pays sur la scène internationale et il voit à ce que ces institutions mondiales soient bien représentées au Kenya. En 1972, cela conduit à une connexion qui a changé le cours de sa vie.

Maurice Strong, industriel canadien devenu diplomate, est l’un des principaux artisans de l’élaboration des premières politiques environnementales lors d’une conférence des Nations unies à Stockholm en 1972. Strong arrive à Nairobi la même année pour diriger le nouveau Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) qui s’établissait dans la capitale kenyane. C’est là qu’il rencontre Bhoi, également impliqué dans l’établissement du siège du PNUE à Nairobi. Au cours de leur relation professionnelle, M. Strong est profondément impressionné par l’attitude et les aptitudes de Bhoi. Lorsque le fonctionnaire kenyan finit par confier à M. Strong son désir de quitter son poste au sein du gouvernement, après avoir servi pendant près de dix ans au ministère des affaires étrangères, M. Strong envisage un nouveau rôle pour lui au Canada. Lester B. Pearson, premier ministre canadien et lauréat du prix Nobel, venait de créer le CRDI et organise une entrevue entre Bhoi et Hopper. L’entretien est concluant et Bhoi est bientôt nommé conseiller juridique de l’organisation naissante. Bhoi, sa femme Jaswindar et leurs trois enfants s’installent au Canada en février 1974 pour commencer leur nouvelle vie à Ottawa.

Inder Bhoi est décédé le 25 octobre 2017. Ses anciens collègues, dont Claude-Paul Boivin président de l’Association des Anciens du CRDI, et Gérald Bourrier se souviennent encore avec émotion de sa présence et de son impact pendant les premières années du CRDI. Vikram a pris plaisir à s’entretenir avec eux pour étoffer l’histoire de son grand-père dans son article. Boivin et Bourrier ont tous deux réaffirmé l’image de Bhoi comme un haut-dirigeant humble et travaillant, qui s’est adapté à son nouveau milieu de vie dans un pays inconnu avec le sens de la mission et de la diplomatie qui a caractérisé son passage au sein du gouvernement kenyan.

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Bulletin 73
Juillet 2024