Profil d’un membre du comité exécutif : Michèle Wilson, Membre en général Après 12 ans au Bureau de la traduction en affectation au ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, je sentais un besoin de changement. J’ai appris que le CRDI recherchait un traducteur. J’ai posé ma candidature et j’ai été acceptée. Il s’agissait d’un détachement d’un an. C’était en 1982. Quelques mois après mon arrivée au CRDI, je pensais vouloir retourner aux Affaires indiennes, mais je suis restée au CRDI et un peu plus tard, le poste de chef de la section de traduction s’est libéré et m’a été offert. Non convaincue de vouloir rester au CRDI, j’ai demandé la prolongation de mon détachement, mais j’ai plutôt été forcée de choisir par le directeur de la Division des communications dont relevait la traduction. J’ai opté pour le CRDI où je suis restée jusqu’en 1995.Je suis passée de traductrice à chef de section et j’ai très vite constaté que la gestion de la traduction était beaucoup plus facile que celle des personnes, ce dont mon mari m’avait prévenue ! Je pense avoir tout de même réussi à offrir un bon service de traduction au CRDI pendant mes 12 ans là, et j’y ai gagné un bon ami (ce n’est pas rien !). Un jour, j’ai reçu une bouteille de vin pour ma suggestion du titre de la version française du film de Neill McKee sur la pompe à eau. En anglais, le titre était : A Handle on Health. Au bout de quelques jours de réflexion à moments perdus, le titre: « L’artisane de la santé » m’est venu tout seul. J’étais convaincue que c’était le bon titre. Ce n’est pas un fait notable, à peine une bonne trouvaille qui résume bien le thème du film, mais j’étais bien contente d’avoir trouvé ce titre et qu’il soit accepté. Aujourd’hui, je ne fais plus de traduction rémunérée. J’ai tenté diverses formes de bénévolat sans trouver ce qui me satisfaisait. Mon bénévolat pour ainsi dire, c’est d’aider deux personnes de mon mieux : un Autrichien de 92 ans qui vit en résidence depuis un an et que je vois presque tous les jours, et un Chinois, réfugié politique de 68 ans, qui vit chez moi depuis son arrivée au Canada il y a presque quatre ans. J’ai l’impression de faire quelque chose de bien et ça me suffit. La lecture, la natation, la bicyclette, le jardinage et, de temps en temps, le tricot sont mes activités préférées. Bulletin 72 Avril 2024