Penelope Estabrook Mirchandani, D.Ph., est décédée en août 2023 chez elle à New Delhi. Sa longue amitié avec David Hopper l’a amenée au CRDI où elle a coordonné les conférences dans les années 1970.
Lyse Lavictoire se souvient de Penny…
Quand j’ai commencé à travailler à la Section des conférences du CRDI, Penny venait des États-Unis ou de l’Inde en avion pour superviser et coordonner les réunions du conseil des gouverneurs principalement. Ces réunions se tenaient à l’étranger chaque année dans les années 1970. Le passage à la douane était toujours un moment difficile pour elle, car elle était une citoyenne américaine qui travaillait pour une agence gouvernementale canadienne et vivait en Inde.
Je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme la Dre E, comme l’appelaient affectueusement nombre de ses amis et de ses étudiants. Elle était l’incarnation de la patience lorsqu’elle me guidait dans les hauts et les bas de l’organisation des réunions du conseil d’administration et des visites à l’étranger, et elle a eu confiance en mes capacités (que je ne soupçonnais pas). J’ai admiré son attitude calme, ses qualités d’écoute et sa capacité à garder son sang-froid et sa sérénité malgré le stress et les délais serrés. C’est à elle que je dois ce dicton : « Travailler comme un canard…. au-dessus de l’eau, avoir l’air calme et sous l’eau, pagayer comme un fou ».
Penny avait tellement de cordes à son arc ! Elle était une pianiste classique accomplie, titulaire d’un doctorat en musique occidentale et formée au ballet et aux claquettes. Dans le cadre de sa thèse de doctorat, elle a appris le sitar avec Ravi Shankar. Elle a également produit l’album de ce dernier en 2016, The Ravi Shankar Collection: Portrait Of Genius.
Mais c’est l’enseignement de la musique et de la danse qui lui tenait le plus à cœur. Elle était considérée comme le professeur de piano le plus demandé et comme un professeur de claquettes inspirant à l’école internationale de l’ambassade américaine (AES) à New Delhi. Penny a pris sa retraite de l’AES mais a continué à enseigner le piano en privé dans sa maison, entourée d’innombrables images du dieu hindou Ganesh et, bien sûr, de son piano Steinway. À ses côtés se trouvaient ses deux chiens Shiatzu.
La dernière fois que je l’ai vue, c’était il y a dix ans et j’ai alors passé quelques jours chez elle à New Delhi. Je tenais à la remercier et à lui dire à quel point son soutien avait été important dans ma vie tant professionnelle que personnelle parce que je ne savais pas quand ou si je reviendrais en Inde un jour. Je lui ai demandé de jouer du piano (bien sûr) et elle m’a dit que la chanson « The shadow of your smile » lui faisait toujours penser à moi. Maintenant, c’est à elle que cette chanson me fera toujours penser. Repose en paix Dre E. Tu as été aimée !
Bulletin 73
Juillet 2024